Une étude publiée le 14 novembre par l’INSEE analyse la situation de 367 villes de taille intermédiaire telle que Guéret, Draguignan, Pontarlier… Posant le constat de l’ancienneté du déclin des centres-villes, l’INSEE confirme le décrochage important des centres de villes moyennes, lesquels perdent 600 commerces chaque année.
Le ratio permet d’établir que les effectifs salariés du commerce de proximité de centre-ville, entre 2009 et 2015 ont diminué.
Tout en relevant la nécessité, pour les centres de villes moyennes, d’avoir une zone de chalandise vivante et dynamique, le rapport ne peut que constater l’importante décroissance.
Comment imaginer le retour à l’équilibre ? Quelles sont les recettes à mettre en œuvre pour de nouveau rendre attractifs les centres-villes ?
A l’évidence la circulation des véhicules y est indispensable.
C’est un faux-semblant de croire qu’en interdisant la voiture en centre-ville ou en pénalisant sa circulation, l’on va parvenir à rétablir l’équilibre économique. Les centres de ville moyenne ont besoin d’un flux régulier et d’une facilité de circulation.
Bien sûr, il est aussi possible de bénéficier de l’action « cœur de ville » mise en œuvre par l’État et la caisse des dépôts et consignations, et c’est un levier incontestablement très positif. La réalité est effectivement rude : dans 8 villes de taille intermédiaire sur 10, les effectifs salariés du commerce de proximité diminuent, les boutiques ferment.
Pourtant il y a à la lecture de ce rapport à un vrai contraste selon les zones. L’activité touristique de certaines parties du pays dynamise les villes de moyenne taille qui progressent.
Mais l’intelligence et le pragmatisme d’un certain nombre d’entre elles, même non situées en zone touristique, permettent également de relever la tête et de permettre la croissance du commerce de centre-ville.
Il y a là un vrai sujet politique certes, mais également et avant tout juridique. Parions que les villes moyennes, véritable poumon de l’attractivité française, sauront rapidement trouver les bonnes recettes pour redevenir actives.
C’est aussi le moyen de revenir en arrière par rapport à la « métropolisation » forcée de ces dernières années, totalement incohérente d’un point de vue culturel ou historique, dans notre pays.
Thomas Drouineau
DROUINEAU 1927
Ancien Bâtonnier
Avocat spécialiste en droit public