Il est inutile de rappeler combien sont néfastes les sargasses sur les côtes martiniquaises, et quel est l’engagement des élus de terrain pour tenter d’apporter une solution.
Au congrès des maires qui s’est tenu à Paris ces derniers jours, ces mêmes élus ont réclamé un meilleur appui de l’État dans la gestion de cette catastrophe sanitaire et économique.
Les communes ne peuvent pas faire face au regard de la hauteur de leurs moyens à l’ampleur de l’invasion des algues brunes, qui continuent d’infester le rivage des Antilles.
Ont bien été tentées différentes solutions à travers les systèmes de barrages flottants anti-sargasses, mais rien de véritablement utile s’il n’y a pas, de manière concertée, une action commune, dirigée par l’État contre les algues brunes.
C’est en réalité la défaillance financière de l’État qui est pointée du doigt.
Pourtant, lors de son passage en Guadeloupe, le premier ministre avait promis un accompagnement dans la durée.
Le message envoyé par l’État n’est pas positif loin s’en faut.
Les côtes magnifiques des Antilles, les lieux de vie des habitants doivent être préservés, et c’est la responsabilité première de l’État que d’assurer une qualité de vie tant sur le plan sanitaire qu’économique.
Certes, les collectivités territoriales ont leur part dans ces développements, mais elles ne peuvent pas, seules, ramer contre les marées d’algues brunes.
Au congrès des maires, c’est le message très clairement envoyé à l’État par les élus martiniquais.
Gageons que l’État saura les entendre.
Thomas Drouineau
DROUINEAU 1927
Ancien Bâtonnier
Avocat spécialiste en droit public