Le 10 juillet 2020, un webinaire organisé par le CEREMA relatif aux enjeux de gestion du littoral a réuni une centaine de participants.
On sait que l’évolution du trait de côte est significative avec des échelles diverses selon les territoires, ce dont plusieurs rapports se sont émus, proposant des solutions.
Voyez notamment le rapport du député de Vendée, M.Buchou, remis le 28 novembre 2019 à Madame le Ministre de l’environnement.
De nombreuses solutions sont proposées à travers les défenses dites « dures » par protection du littoral et les défenses dites « souples ou douces » par retrait des habitants ou renaturation du trait de côte.
Il y a là une importante diversité ce que le CEREMA a rappelé dans ce webinaire.
C’est en fonction de l’analyse de l’évolution du trait de côte et de ses causes profondes que les solutions les plus pertinentes pourront être trouvées.
Lors de ce webinaire, le conservatoire du littoral a présenté un projet dénommé Adapto, promouvant une gestion plus souple du trait de côte (à consulter sur leur site).
Le conservatoire du littoral a présenté les résultats de cette expérimentation qui est en œuvre sur 10 sites très divers, neuf en métropole et un en Guyane.
Au cœur des stratégies locales de gestion du littoral, il apparaît plus que jamais indispensable de dispenser une information précise et régulière aux habitants.
C’est finalement ce qui est ressorti de ce webinaire, soulignant la nécessité d’informer les habitants sur les dispositifs mis en place pour gérer le trait de côte.
Des exemples, nombreux, figurent quant à la qualité de cette information, exemples que l’on retrouve dans le rapport précité, que l’on cite la presqu’île de Giens et les Salins d’Hyères notamment.
Du littoral méditerranéen à celui de la Manche, il existe donc des situations où les collectivités locales se sont emparées de la problématique, ont imaginé des solutions en fonction des causes identifiées, et ont multiplié les informations de leurs habitants.
Le CEREMA insiste sur la nécessité de mettre en œuvre un recours accru aux sciences participatives et aux applications qui permettent d’impliquer le grand public dans la surveillance du littoral.
Il y a là un enjeu sociétal d’implication des habitants, qu’ils soient des habitants réguliers ou des habitants de passage.
En cette période estivale, les touristes équipés de leur smartphone pourraient parfaitement relever et communiquer un nombre d’informations important sur l’évolution du trait de côte en utilisant l’application Rivages à télécharger sur le site Géolittoral.
C’est par cette information précise que les modalités de prévention et de traitements seront les plus adaptées.
C’est aussi par cette information précise que les modalités de concertation et de sensibilisation des habitants seront les plus efficaces.
Thomas Drouineau
Avocat associé
DROUINEAU 1927