Dans un reportage récemment diffusé, une chaîne nationale s’est intéressée aux conditions dans lesquelles la commune de Saint-Vincent sur Jard envisage la renaturation pure et simple d’une partie de son territoire en considération de l’érosion constatée.
(Pour visionner le reportage : https://www.tf1info.fr/environnement-ecologie/videos/video-erosion-ce-village-va-laisser-entrer-la-mer-6414-2333506.html)
Nous savons que la loi climat résilience a introduit plusieurs moyens d’actions juridiques dévolues aux communes qui figurent sur le décret liste et qui, confrontées à ce phénomène inéluctable d’érosion littorale, doivent adapter leurs aménagements, leur urbanisation, et plus globalement le mode de vie de leurs habitants.
Il est remarquable de constater la forte participation des habitants de cette commune à la réunion publique qui s’est tenue.
Le maire tenu un langage de vérité, rappelant que l’érosion était un phénomène inéluctable et que ses conséquences le seraient également.
La stratégie de cette commune en matière de gestion de la bande côtière est en cours d’approbation sous l’égide de la communauté de communes dont elle est membre.
C’est là un des nombreux exemples de prise de conscience des élus, agents, et citoyens des territoires littoraux quant à la nécessité d’adapter leur mode de vie, et leur regard sur leur territoire confronté à l’érosion.
L’intervention de la commune n’est d’ailleurs pas une hérésie, loin s’en faut, tant le bloc communal, (commune et EPCI) est en première ligne concernant la gestion du trait de côte.
Pour les communes membres du décret liste, comme c’est le cas de la commune de Saint-Vincent sur Jard, une stratégie locale peut être établie avant la mise en œuvre du dispositif d’adaptation de leur politique d’urbanisme.
Dans cette hypothèse, la stratégie fait l’objet d’une convention conclue avec l’État et les collectivités concernées, qui a vocation à établir la liste des moyens techniques et financiers mobilisés par l’État et les collectivités territoriales pour accompagner les actions de gestion du trait de côte selon l’article L321 – 16 du code de l’environnement.
Tout en respectant la libre administration des collectivités, inscrit à l’article L 1111 – 1 du code général des collectivités territoriales, l’État a donc largement son rôle à jouer dans l’accompagnement de la commune, relativement aux travaux d’adaptation qu’elle entend mener.
On ne peut que former le vœu qu’en Vendée comme ailleurs l’État prenne pleinement conscience de ce rôle éminent.